Aussi connue sous le nom de Bois des Naquettes, cette zone boisée s’appelait autrefois Bois des Fontaines. Ce nom a d’ailleurs inspiré celui de l’accueil de loisirs voisin. Les archives cadastrales révèlent qu’en 1820, ces terres étaient majoritairement cultivées, agrémentées de vignes et de groseilliers. Avec le temps, le morcellement des parcelles et l’abandon progressif par leurs propriétaires ont transformé cet espace de près de quatre hectares en une friche livrée aux dépôts sauvages et aux occupations illicites.
Depuis huit ans, la municipalité s’emploie à réunifier le bois en acquérant progressivement les parcelles privées, dans le but de lui redonner une cohérence et une vocation durable. La découverte du niveau de pollution a révélé une réalité alarmante : carcasses de véhicules, gravats de chantier, amas de verre brisé… La campagne de nettoyage lancée en juin dernier a permis d’évacuer plus de 62 tonnes de déchets, mais la dépollution complète du site nécessitera encore plusieurs années d’efforts.
L’objectif principal est de rendre cet espace accessible aux habitants, en particulier aux résidents des quartiers avoisinants – Fontaines, Naquettes et Bayonnes – où les logements collectifs manquent d’espaces verts. Des sentiers seront dessinés dans le respect du couvert forestier existant : aucun arbre ne sera abattu, et les branches mortes seront broyées sur place pour enrichir naturellement les sols. Quatre entrées relieront les quartiers entre eux et permettront aux promeneurs de traverser cet écrin de nature.
Cet hiver, les services municipaux ont planté une vingtaine d’arbres en lisière, privilégiant des essences adaptées à l’environnement : charmes, chênes verts et lièges, hêtres, frênes, ormes, noisetiers et arbousiers. Un programme de plantation, mené sur plusieurs années, renforcera progressivement la densité du bois tout en préservant ses clairières naturelles. Certaines zones seront volontairement laissées en libre évolution, offrant ainsi des refuges de tranquillité pour la faune et la flore locales.
560
arbres aux essences peu diversifiées
62
tonnes de déchets évacués
Une classe de CE1 de l’école Jean-Louis Étienne et les éco-délégués du lycée Montesquieu ont planté une vingtaine d’arbres aux côtés des jardiniers municipaux : chênes, ormes, frênes, charmes, marronniers et arbousiers enrichissent désormais ce nouvel écrin de verdure.
Autrefois occupé par un baraquement précaire et de nombreux déchets, cet espace se transforme peu à peu en une entrée accueillante du bois, où chacun pourra bientôt se promener.